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Doctrine sociale de l’Église

Le travail comme perfectionnement de la création. Les premières pages de la Bible nous présentent le lien très intime qui lie le travail et la création.



Pour donner la vie, Dieu agit comme un artisan qui, à partir d’un matériau, façonne son œuvre (cf. Gn 2, 22). Il confie ensuite à l’homme et à la femme la charge de prendre soin de la nature et de faire fructifier la création : « Remplissez la terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre » (Gn 1, 28).


Mais le péché originel, en coupant l’homme de Dieu et de la nature, vient rompre l’harmonie qui existait. La punition qui en découle vient directement affecter ce lien entre le travail et la création, en donnant au travail un côté ardu et pénible : « C’est à force de peine que tu tireras du sol ta subsistance tous les jours de ta vie. À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré » (Gn 3, 18 19).


Pourtant, malgré sa pénibilité, le travail sur la création reste fondamentalement dans la Bible une œuvre bénie de Dieu. Dans les psaumes, c’est Lui qui récompense le travail de l’homme : « Tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, et les champs pour l’homme qui travaille » (Ps 103,14) ; et plus encore, Il érige le travail en béatitude : « Tu te nourriras du travail de tes mains : heureux es-tu, à toi le bonheur » (Ps 127,2).


C’est pour nous une invitation à redécouvrir la beauté et la dignité du travail. Si durant des millénaires, le travail a ramené l’homme vers les réalités terrestres, il est aujourd’hui devenu pour une grande part virtuel, déconnecté du rapport à la création. Dans une certaine mesure, le retour vers un travail plus en phase avec la nature est mis en valeur (développement de l’écologie, des micros-entreprises, du travail manuel et local) ; mais d’autres aspects de ce lien fort entre travail et modelage de la création sont encore déconsidérés : il suffit de penser à la dévalorisation de la mère au foyer, considérée dans la société comme inactive ! Or notre implication dans le travail et nos réalisations d’ici-bas ne sont pas sans incidence sur la venue du Royaume de Dieu, comme nous le rappelle le concile Vatican II : « Tous ces fruits excellents de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés » (Gaudium et Spes 39).


Jésus lui-même, durant sa vie cachée à Nazareth, a voulu connaître le travail humble et simple d’un artisan. Qu’il nous aide à approfondir notre compréhension du dessein divin sur le travail confié à l’homme.


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