Il est fréquent d’entendre dans l’entreprise, en parlant d’un patron ou d’un collaborateur "Il ne me fait pas confiance, on ne peut pas lui faire confiance" ! Ce n’est pas un sujet nouveau, mais les confinements l’ont réactivé, renforcé : le télétravail ne peut se faire qu’avec la confiance.
La liberté, l’indépendance de faire ce que l’on souhaite ?
Oui et non, car il peut et il doit y avoir une part d’autonomie. Mais l’entreprise étant une communauté de travail, il n’y a que de l’interdépendance, et pas d’indépendance. Le passage de la dépendance à l’autonomie, puis à l’interdépendance, est un processus de développement personnel qui doit se construire dans la confiance.
Quel rôle pour le manager dans cette interdépendance ?
Le manager joue un rôle pivot. Il est tant celui qui forme, modèle, façonne (du latin "Manus") , que celui qui guide, conduit, dirige (de « Ménager » en vieux français). Un manager qui est garant de la réalisation de la mission, et de sa réalisation en bonne et due forme ; ce qui induit d’avoir un regard sur le travail et sur l’état d’avancement des tâches à accomplir.
Cependant, cette confiance n'exclut pas le contrôle, et elle synthétise la dualité en entreprise : avoir une relation de confiance, source d’engagement et permettant de s’ouvrir à l’interdépendance, tout en ayant un œil sur la réalisation de la mission. Le risque avec cette expression c’est qu’avec le temps cela justifie le contrôle plus que de favoriser la confiance.
Comment favoriser cette confiance ?
En anglais, il y a deux mots pour parler de la confiance : trust et confidence. Trust : la confiance dans les compétences, le savoir-faire. Confidence, l’intégrité morale, le sens des valeurs, de l’engagement. Cela montre bien la dimension plurielle de la confiance, et toutes les nuances qu’elle amène avec elle.
Et cette confiance est-elle acquise pour toujours, ou doit-elle être renouvelée ?
C’est une autre distinction intéressante : la confiance peut être donnée a priori, ou a posteriori. A priori, le contexte m’incite à donner ma confiance. La confiance sera alors souvent partielle et limitée.
A posteriori, un fait générateur ou des faits positifs m’invitent à donner ma confiance. En croisant avec la précédente distinction, on se retrouve avec quatre grandes typologies allant de l'espérance à la défiance.
Par où commencer ?
La première étape est de développer sa confiance en soi. Il faut en effet beaucoup de confiance en soi pour oser faire confiance aux autres. Mais nous avons tout à y gagner : il a été clairement établi que le niveau de confiance d’un client dépend directement du niveau de confiance qu’il perçoit au sein de l’entreprise. En d’autres termes, si le climat au sein de l’entreprise est délétère, cela se répercutera mécaniquement sur les relations commerciales.
L’enjeu de la confiance dépasse clairement le fonctionnement interne de l’entreprise !
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