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Photo du rédacteurVolontaires de la DCC

Retour au travail après un volontariat au Vietnam, l'expérience de Thibaut

Envoyé à Hô Chi Minh-Ville, par La DCC, pendant un an avec sa femme Hortense, Thibaut travaille au sein de l’ONG Life Project 4 Youth comme coordinateur de programme. Sa mission: accompagner des jeunes exclus de la société (17-24 ans) dans leur insertion professionnelle via la gestion d’une micro-entreprise.


Partir en mission était un projet que nous préparions depuis nos fiançailles et que nous voulions amorcer après notre mariage. Nous souhaitions profiter de la phase de transition entre la fin des études et le début de la vie professionnelle pour effectuer une expérience de vie au service des autres. Notre ambition était de nous ouvrir à une autre culture, tout en gardant un cadre professionnel grâce au contrat de volontariat de solidarité internationale (VSI).



À mon arrivée en février 2019, j’étais désireux d’apporter mes compétences et mon expérience de cinq années d’étude en alternance dans un grand groupe immobilier à une population vulnérable, exclue de la société, parfois dans une misère extrême. Un an plus tard au moment de partir, je me suis rendu compte que j’avais aussi reçu énormément. Travailler avec des jeunes, courageux, dotés d’une volonté de fer pour avancer dans la vie est une vraie leçon d’humilité.


D’un point de vue professionnel, le volontariat m’a surtout permis de prendre du recul, sans remettre en question mes aspirations. J’ai commencé à préparer ma réinsertion deux mois avant de quitter le Vietnam. Je m’étais fixé des règles strictes afin de ne pas délaisser ma mission pour ma recherche d’emploi. C’est ainsi que j’ai trouvé mon travail actuel de consultant au sein d’un cabinet de conseil en stratégie et management, un mois avant la fin de ma mission. J’ai pu penser plus sereinement au retour en France, sans avoir cette la pression de devoir trouver un emploi.


L’impact que ma mission a eu sur mes attentes professionnelles a été fort, car j’avais besoin de me retrouver dans les valeurs et le projet global de ma nouvelle entreprise. Il fallait que j’intègre une équipe qui puisse comprendre la démarche que j’avais eue un an plus tôt au moment de partir, ainsi que la personne que j’étais devenue grâce à ce volontariat. Hasard de la vie, une semaine après mon arrivée, un collègue nous apprend qu’il part en VSI au Brésil pour deux ans avec sa femme. Je suis bien tombé au bon endroit!


Thibaut Coz

Propos recueillis dans la revue Responsable #449, par le Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants.


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