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Photo du rédacteurGabriel Bardinet

Mon bureau au fond du jardin

On les appelle parfois les « néoruraux », ces cadres lassés des grandes villes qui « émigrent » à la campagne. Un exode urbain devenue maintenant possible avec le télétravail.



Alors qu’en est il vraiment de cet exode ?


Selon une étude de janvier 2021, 46% des français déclarent qu'ils seraient susceptibles d'envisager de quitter la ville pour la campagne, s'ils pouvaient continuer la flexibilité offerte par le télétravail.



Un salarié sur deux ? Cela semble énorme.


Oui factuellement ça l’est, mais attention à la sortie du 1er confinement, 68% des cadres souhaitaient déménager pour partir vivre au vert. Le passage de l’intention à l’action, de la possibilité à la réalité fait fortement diminuer la part réelle de ces « néoruraux ». Mais c’est une vraie et forte tendance.



Qu’est ce qui l’explique ?


Un double mouvement. L’un amorcé depuis longtemps : le rejet de l’urbain. Avec le confinement, puis surtout le déconfinement, la ville est devenue une jungle à fuir. Épouvantables ces voitures partout ! Insupportables ces vélos, ces trottinettes & ces scooters. Invivable ce sentiment d’urgence perpétuelle et de manque de temps. Et dans le même temps, la crise sanitaire a changé la donne avec le télétravail massif qui esquisse de nouvelles possibilités en séparant le lieu de travail du lieu d’habitation.



On parle d’exode, de quelque chose de totalement nouveau ? Mais est-ce vraiment le cas ?


Non pas vraiment. On a commencé a voir cela dès les années 70. Ces « rurbains », contraction de ruraux et d’urbain, ont découvert la joie du « vivre à la campagne, travailler en ville ». Aujourd’hui c’est le télétravail, hier c’était la démocratisation de la voiture qui ouvrait alors de nouvelles possibilités. On le sait parfaitement, chaque grand changement technologique a entrainé des mutations sociologiques.



Est-ce du coup la fin des bureaux ? La fin du métro/boulot/dodo


Non pas encore. Il est de bon ton en ce moment de parler avec une forme de dédain du monde d’avant Covid. En assenant une forme d’obligation de changement. Le monde ne peut pas revenir à avant, nos habitudes ont changées.

Impossible de revenir au monde d’avant. Oui le monde d’après ne sera, certes, pas le même que le monde d’avant, mais gardons-nous de brûler les habitudes d’hier en oubliant les fondamentaux.



Mais Gabriel, alors on y retourne ou pas dans nos bureaux ?


Oui, nous pouvons revenir un peu plus. Mais la question ne doit pas se focaliser sur le lieu de travail, à la campagne ou au bureau, mais de se questionner sur le lien de travail. Quel lien avec mes salariés qui sont en télétravail, aujourd’hui subi, demain choisi pour certain. ?



Le lien de travail ? Mais n’est ce pas le lien du contrat de travail tout simplement ?


Et non ce n’est pas aussi simple, au risque sinon de tomber dans un management qui puise sa légitimité dans le « command & control ». Le lien managérial doit être totalement repensé autour du lien du travail. Qu’est ce qui nous réunit tous ensemble ? Est-ce l’autorité de mon manager ? Aussi authentique soit elle, ce n’est alors pas très exaltant.



Alors comment faire ?


Rappelez sans cesse la vision globale de l’entreprise ainsi que des objectifs à long et court terme. Donnez de la profondeur de champs. Cela permet de mieux appréhender la finalité réelle de son travail, de se souvenir que nos actions contribuent à quelque chose de plus grand, et que nous faisons tous partie d’une même communauté de travail. Les collaborateurs qui comprennent les raisons de leur présence auront naturellement tendance à s’impliquer pleinement dans leur métier.


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