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Mince, Papa est à la maison !

28 jours. Telle sera désormais la durée du congé paternité, dont 7 jours obligatoires au moment de l’accouchement. Une mesure annoncée mi-septembre, et qui rentrera en vigueur en 2021.



Que penser de cette réforme ? Va-t-elle (enfin) permettre de changer les mentalités ?


Le jour de l’annonce de cette réforme, c’était le lendemain de l’anniversaire de ma fille. Et j’ai essayé de me rappeler ce que je faisais ce jour-là, il y a 6 ans : j’étais à la maternité avec mon ordinateur, en train de télétravailler.

Pourtant, depuis 2002 il y a bien 11 jours de congé paternité (18 en cas de naissance multiple), en plus des 3 jours Sécurité Sociale. Mais au-delà de la perte de salaire associée à ce congé, c’est la place du père dans la société et dans l’entreprise qui doit être interrogée. Légalement, j’ai bien le droit de prendre ce congé, mais socialement, est-ce bien vu dans mon entreprise de le prendre ? Et enfin, personnellement, est-ce que je m’autorise à prendre ce congé ?


De fait, si une majorité de pères y ont recours, un peu plus de 30 % des pères n’en profitent pas. Était-ce vraiment une attente de la nouvelle génération de papas ?

Il n’y a pas beaucoup d’études sur le sujet. En 2016, quatre Français sur dix trouvent la durée des congés paternité suffisante, mais 63% des 18-24 ans souhaitaient cette évolution, contre seulement 19% des 50 ans ou plus. Au-delà d’être une réponse à une attente générationnelle, cette réforme doit être la première étape d’une prise en compte de la parentalité en entreprise. Dans l’intérêt de nos enfants, mais également pour lutter contre la solitude et l’isolement des mamans !




Comment vont faire les entreprises pour gérer ces congés ?

De la même façon qu’elles le font avec les futures mamans ! Accepter et se réjouir pour eux, et surtout comprendre enfin que la parentalité n’est pas un accessoire des politiques RH, mais bien une composante essentielle de l’équilibre de vie des salariés.

Tiphaine Mayolle, dans son livre La parentalité en entreprise expliquée à mon boss, démontre très bien qu’à une époque où la majorité des femmes travaillent, où les couples biactifs deviennent la norme, où le rôle des parents ne cesse de se redéfinir, et où les salariés revendiquent plus que jamais du sens, les entreprises n’ont d’autres choix que de prendre en compte la parentalité.


Qu’en est-il dans les autres pays européens ?

On cite souvent les Pays Nordiques, qui ont des congés parentaux particulièrement longs.

En Suède par exemple, chacun des deux parents a droit à 480 jours par enfant, dont 60 sont réservés aux pères. En Finlande, c’est maintenant 7 mois, comme le congé maternité. Au Danemark, il correspond à 32 semaines à se partager. En Norvège, 14 semaines. Mais attention : il faut tempérer les effets de générosité de ces pays. En Norvège par exemple, un tiers des pères ne profitent pas de congés parentaux, soit globalement le même pourcentage qu’en France. Au-delà de la question de la durée, c’est aussi et surtout une question sociétale !

Affaire paternelle…à suivre.

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