Margaux est partie en 2018 en volontariat de solidarité internationale en Algérie pour 12 mois avec La Délégation Catholique pour la Coopération. Cette année a été pour elle et son mari un souffle d’air pur pour, entre autre, repenser sa carrière et dynamiser son parcours !
William et moi étions fiancés et las d’une vie professionnelle parisienne harassante et épuisante, dans le BTP pour lui et en conseil stratégique pour moi, lorsque nous avons décidé de faire un voyage de noces pas tout à fait comme les autres. Après un processus de recrutement long, mais ô combien utile, nous avons signé auprès de la DCC pour deux missions de Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) à Alger, de l’autre côté de la Méditerranée.
Partir en mission a été, pour nous, une évidence pour commencer notre vie de jeunes mariés. S’ouvrir à une culture algérienne à la fois proche et lointaine, être au service de l’Autre, vivre sa foi en Jésus dans un pays musulman… Tous ces éléments nous ont permis de redéfinir ce que signifiait pour nous être chrétiens, tout en donnant une impulsion nouvelle et inattendue à notre vie professionnelle.
Pour ma part, j’ai travaillé pendant un an dans une petite association algéroise multiculturelle, en charge d’accueillir migrants, demandeurs d’asile et réfugiés, en majorité subsahariens. J’y exerçais, en plus de mes temps d’accueil et d’écoute, une activité comptable et administrative. J’ai également pu travailler avec les agences de l’ONU que sont le Haut-Commissariat aux Réfugiés et l’Organisation Internationale de la Migration. Cela a parfois été très difficile, sur le plan psychologique comme sur le plan interculturel, mais j’en garde le souvenir d’une période qui m’a fait grandir et qui m’a enrichie plus qu’aucune autre.
Loin de Paris et de mon quotidien habituel, je n’avais néanmoins pas oublié que j’avais démissionné de mon poste de consultante et devais absolument retrouver un emploi à mon retour. Je n’avais aucune envie de retourner dans le monde des cabinets de conseil et des entreprises, ma sensibilité me portant davantage vers la chose publique.
J’ai postulé, deux mois avant notre retour en France, auprès d’un sénateur à la recherche d’un collaborateur politique. Mon expérience algérienne, ma petite connaissance de l’arabe, mon goût pour les affaires étrangères, mon engagement chrétien lui ont plu et j’ai été embauchée après deux entretiens sur WhatsApp et Skype !
Quitter Alger et son joyeux désordre pour le Parlement et le monde législatif a été un gros choc, mais quelle joie de travailler enfin sur des sujets qui me plaisent, sur des problématiques essentielles dans les relations Nord / Sud, sur les liens entre pays et cultures différentes !
La mission a été une révélation, sur tous les plans : religieux, personnel, mais aussi professionnel ! Je remercie chaque jour la DCC de m’avoir permis de découvrir l’Algérie et d’avoir fait germer en moi le courage de trouver ma voie. Mes études ne me laissaient pas envisager le parcours professionnel que j’ai actuellement ; seule la mission et son lot d’imprévus ont permis ma reconversion et mon épanouissement professionnels, dans un univers riche et passionnant.
J’ai depuis, de nouveau, changé de poste, mais toujours dans le secteur public et politique. Deux ans après notre retour, la ligne « Mission de volontariat » interpelle toujours autant les employeurs, curieux de cette expérience peu répandue, originale, et source d’une grande joie et d’une grande richesse. D’ailleurs, je ne suis pas sûre que j’aurais pu travailler pour des personnes qui n’auraient pas été curieuses de cette année si particulière…
En résumé, le volontariat est loin d’être une année blanche sur le plan professionnel, foncez et n’hésitez pas, la mission est une opportunité formidable !
Pour en savoir plus sur La Délégation Catholique pour la Coopération : ladcc.org
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