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Êtes-vous une belle personne ?

Cela fait plusieurs années que l’expression « c’est une belle personne » fleurit à nos oreilles. Elle magnifie la personne dont on parle et celle qui en parle prend souvent un air avisé, comme si elle était experte en ce domaine.

Mais dans le fond qu’est-ce qu’une « belle personne » ? Ce qualificatif relève de l’esthétique. Cela conduit à imaginer un beau visage, serein, posé, souriant, accueillant, bienveillant. Cette esthétique s’étend aussi à sa façon d’être et d’agir ; on imagine ainsi une personne fraternelle, à l’écoute, qui fait de belles choses. Pas nécessairement de grandes choses, mais rend édifiante l’action qu’elle mène. On observe ainsi que l’esthétique de cette personne inclut le domaine moral, son éthique : une telle personne est sensée faire du bien. On voit ici qu’être une « belle personne » est plus grand qu’être une « bonne personne » qui relève plus particulièrement de l’éthique. Le qualificatif « bonne » renvoie à la notion du « bien » et du « mal », donc à la moralité de l’action. Une « bonne personne » fait du bien ; a un grand cœur qu’elle répand volontiers autour d’elle. Dans un cas comme dans l’autre ces personnes nous édifient, mais probablement avec un rayonnement plus grand pour la « belle personne » qui non seulement fait le bien, mais le fait avec élégance. La « belle personne » déploie quelque chose de plus, d’indéfini, qui nous attire car nous élève vers une certaine plénitude qui peut parfois nous apparaître inaccessible.

« Belle » ou « bonne » cela relève autant de l’appréciation que chacun porte sur son prochain que de nos représentations personnelles du « beau et du bien ». Chacun apportant une valeur différente aux gestes accomplis. Ainsi le Lieutenant-Colonel Beltrame ou le Père Hamel ou encore Mère Teresa sont, pour la plupart d’entre nous, de « belles personnes » par leur humanité et les grands actes posés dans leur vie.

Des grands et beaux actes, on en trouve aussi dans l’entreprise. Il suffit de regarder du côté des grands patrons chrétiens du 19ème siècle, où de « belles personnes » n’hésitaient pas à octroyer, entre autres, des avantages sociaux à leurs salariés ; limitant ainsi leur marge et prenant le risque d’être plus chers que leurs confrères. Aujourd’hui cela peut consister par exemple à remporter une affaire en étant fair-play avec ses confrères, ou sous-traitants, ou encore à renoncer à un marché susceptible de créer une distorsion sociale ou environnementale.


Être « une belle personne » n’est pas de tout repos... L’actualité récente sur certains fondateurs de communautés, considérés comme de belles personnes, montre aussi qu’au-delà de nos représentations, des faits tangibles viennent écorner nos croyances. Nous rappelant ainsi que chacun de nous est une réalité à deux facettes et qu’il est parfois bien difficile de dompter la partie la plus sombre de nous-mêmes. Ceux qui y arrivent peuvent être appelés des « Saints », sachant que la sainteté n’est pas l’exclusivité des chrétiens.


Les chemins qui conduisent à la sainteté sont jalonnés de « pierres blanches ». Ainsi les chrétiens, notamment par leur baptême, reçoivent les grâces pour y parvenir. Parmi ces grâces, se trouvent la prière et la vie sacramentelle, qui façonnent leur être et les rend moins vulnérables aux tentations du monde. Devenir une « belle personne » devient ainsi à la portée des chrétiens, dès lors qu’ils se laissent « cultiver » le cœur par le Seigneur, afin qu’Il puisse y semer son amour et nous transformer progressivement, par sa présence sanctifiante au cœur de nos vies, en une « belle personne ».


Sommes-nous prêts à nous laisser faire ?
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