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et se laisser

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Je t'entends, mais je ne t'écoute pas !


Avez-vous lu ces articles qui nous donnaient tous les sujets à éviter d'aborder en famille : « Ne pas parler de la belle-mère, de la bouteille de Tonton Robert, du régime végan de la cousine Suzy, et surtout ne pas parler du Covid ou des masques ! »




Au milieu d'un débat enflammé, après quelques douces invectives, je me suis demandé si notre incapacité à débattre, en famille comme dans nos entreprises d’ailleurs, n’était finalement pas le symptôme d’un manque criant d’écoute.


On s’entend plus qu’on ne s’écoute. On entend du bruit, on écoute quelqu’un. La qualité de notre écoute dépend de nos relations et de notre capacité à résonner avec l’autre. Savoir écouter sans se laisser envahir. Percevoir les sentiments et les idées de son interlocuteur. Il nous faut développer notre écoute active, et instaurer un devoir de s’asseoir.


Pas facile dans les entreprises où l’instantanéité devient la norme. Quelle position pour le manager ?


L’évolution du marché, la transformation des attentes des clients, l’accélération de la concurrence et l’évolution des relations au travail obligent les entreprises à repenser le rôle du manager. Un rôle qui est à la croisée des chemins, et qui doit mettre en musique des compétences diverses.

L’écoute est devenue une qualité indispensable pour un manager. Sans cette qualité, le manager ne peut connaître et entrer en résonnance avec les compétences de ses collaborateurs. Il ne peut tout simplement pas se positionner en chef d’orchestre.


Comment s’y prendre pour écouter, et non plus simplement entendre, ses salariés ?


L’écoute est une question de juste distance. C’est une disposition à résonner avec l’autre. Le manager doit savoir écouter sans se laisser envahir. Cela demande de percevoir les sentiments et idées de son interlocuteur, y compris les sous-entendus, sans jamais être dans le jugement. Il faut bien entendu écarter tout préjugé, toute idée reçue, ou réponse toute faite.



Un vrai challenge sommes toutes ! Et plus que tout, il s'agit de fuir l'ultracrépidarianisme, ou le symptôme du « SelonMoiJePenseQue » qui consiste à donner son avis sur des sujets sur lesquels on n'a absolument aucune compétence ! Raymond Devos, dans ses délicieuses jongleries des mots, nous avait d’ailleurs prévenus : « Moi quand je n'ai rien à dire je veux qu'on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! Et si vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute ! ».


Parlons moins, écoutons plus. Et souhaitons-nous des débats passionnés qui font bouger les lignes, qui nous poussent dans nos retranchements, mais dans une écoute attentive de l’autre !

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