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La solidarité n'est-elle qu'un élan du coeur ?

Aujourd’hui, la solidarité est souvent comprise comme un sentiment ou une manifestation de générosité, un élan du cœur face à une situation dramatique : catastrophe naturelle, épidémie, pauvreté, maltraitance animale… Cependant, comme l’écrivait saint Jean-Paul II, la solidarité n’est pas « un sentiment vague de compassion, d’attendrissement superficiel pour les maux subis par tant de personnes proches ou lointaines ». Elle est bien plus que cela.

En effet, la solidarité est d’abord un état de fait. Nous ne sommes pas des individus isolés ou séparés les uns des autres.


La crise sanitaire du Covid-19 nous le rappelle avec force: nous sommes des personnes en relation d’interdépendance les unes avec les autres de sorte que nos actes ne sont pas isolés mais ont toujours un impact sur les autres (positif ou négatif). C’est vrai dans le domaine de la santé, de l’environnement… C’est vrai aussi dans le domaine de l’économie et de l’entreprise. A chaque fois que je pose des actes bons (vérité, bienveillance, confiance, entraide…), je participe à l’édification du bien commun, de tous et de chacun alors que tel ou tel comportement vicieux (mensonge, manipulation, égoïsme…) aura des conséquences négatives sur les autres.


Bref, nous sommes tous solidaires, que nous le voulions ou non. Cette solidarité n’est pas une contrainte mais est une invitation à la responsabilité, en particulier envers les plus fragiles. Le Christ assume cette solidarité avec les plus petits et en fait d’ailleurs le critère du jugement :


« Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Notre Dame de Montligeon oblige, rappelons que le principe de solidarité ne se réduit pas aux seules relations entre les vivants. Il concerne aussi les liens avec ceux qui nous ont précédés. C’est parce que nous sommes solidaires les uns des autres, que les bienheureux prient pour nous et que nous avons le devoir de prier pour les âmes du purgatoire qui intercèdent pour nous. Une solidarité qui s’appelle la communion des saints.




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