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Quand le travail se fait pesant

Le travail est une réalité humaine éclairée par la lumière de l’Évangile. Depuis Léon XIII jusqu’au pape François, de nombreux papes en ont rappelé la beauté, l’importance dans la construction de la personne, le potentiel créatif. De belles paroles, à n’en pas douter, mais qui semblent bien souvent heurter notre expérience quotidienne…


Comment porter un regard d’espérance lorsque le travail devient un lieu de souffrance ?



Une réalité humaine, et donc mélangée.


Oui, le travail est quelque chose d’éminemment positif mais cela ne signifie nullement qu’il soit un chemin bien droit parsemé de roses. « À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain », dit le Seigneur à Adam après la chute. Ne nous étonnons donc pas si, dans notre vie professionnelle, des rendez-vous, des décisions à prendre, des choix à poser, la collaboration avec tel collègue… nous donnent des sueurs froides ! Le travail – au même titre que l’engagement politique au service de la cité ou la fondation d’une famille – fait partie des réalités humaines les plus nobles. À ce titre, il se trouve à la jonction entre de belles aspirations qui jaillissent du cœur de l’homme et de nombreux travers qui peuvent aussi l’habiter.

La frontière entre grandes réalisations et petites mesquineries, élan de générosité et repli égoïste sur soi, est bien souvent ténue…



La question du sens.


Une des grandes épreuves que nous pouvons traverser dans la vie professionnelle est la perte du sens de ce que nous faisons. Au fond, à quoi puis-je bien servir lorsque j’essaie de vendre et faire vendre à tous crins des produits dont je soupçonne plus ou moins la nocivité ? Lorsque le seul objectif qui m’est donné est d’améliorer la productivité en pressurant toujours plus mes collaborateurs ? Lorsque le morcellement du travail me cantonne dans un segment d’activité ?


Les réponses à ces questions n’ont rien d’évident. Nous pouvons néanmoins nous rappeler les mots de saint Paul dans la lettre aux Romains : « Oui, j’en ai l’assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. » Aucune difficulté ou contrainte ne peut m’empêcher d’aimer et d’être, là où le Seigneur m’a planté, témoin de son amour. Or seul l’amour donne sens à mon activité, quelle qu’elle soit.



Prendre du recul.


Le travail est une part importante de ma vie, il occupe l’essentiel de mes journées. Mais il n’est pas le tout de ma vie. Et ma vie, avant d’être placée sous le regard de mon patron, de mes pairs ou de mes subordonnés, est placée sous le regard de Dieu. Je vaux infiniment plus que ma productivité sur mon lieu de travail. Il s’agit pour nous de remettre chaque chose à sa juste place et de savoir goûter toutes les joies, petites ou grandes, que le Seigneur nous réserve par ailleurs.


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